Conquérant et bâtisseur
Le 28 juin 1800, Bonaparte – alors Premier consul – revient triomphalement de sa campagne d’Italie. Le lendemain de son arrivée à Lyon, il pose la première pierre des nouveaux immeubles de la place Bellecour.
📌 Comme général, il vient de gagner une bataille décisive contre l’armée impériale des Habsbourg à Marengo, en Piémont. Ce qui aurait pu finir en défaite le 14 juin 1800 à 15h s’était transformé en victoire éclatante en fin d’après-midi grâce à une contre-attaque générale rendue possible par l’arrivée du général Desaix.
📌 Bonaparte avait intoxiqué le renseignement adverse en faisant croire à une attaque sur le Rhin (où il avait placé le général Moreau). Mais c’était finalement en Italie qu’il s’était d’abord engagé en passant avec son armée par le Col du Grand Saint Bernard. La victoire de Montebello confirmée par celle de Marengo lui permet de prendre l’Italie du Nord à l’Empire Austro-Hongrois et de revenir en héros en France. Il créera d’ailleurs une République italienne sœur lors de la Consulte de Lyon le 26 janvier 1802 depuis l’ancienne chapelle du collège jésuite de la Trinité (actuel Lycée Ampère).
📌 La reconstruction des immeubles de Bellecour est un geste politique fort car c’était la principale cicatrice laissée par la Terreur jacobine de 1793-1794. Après 2 mois de siège par l’Armée du 9 août au 9 octobre 1793, la ville de Lyon rebaptisée « Ville-affranchie » avait en effet été soumise à une terrible répression. Les représentants de la Convention Nationale avaient fait exécuter 1800 lyonnais et demandé qu’on rase la ville. La Presqu’île et la place Bellecour en particulier avaient été les plus abîmées même si seulement 50 des 600 immeubles promis à la démolition avaient effectivement été détruits.
📌 Bonaparte initiera de nombreux projets urbanistiques une fois devenu Empereur et il envisagera même de bâtir un palais impérial sur la presqu’île. Il relancera l’industrie de la soie avec la création de la Condition Publique des Soies, celle du conseil des Prud’hommes et surtout ses nombreuses commandes d’uniformes pour l’armée. Sa générosité envers Lyon rencontrera la gratitude de ses habitants. Il sera accueilli triomphalement à chacune de ses visites et les lyonnais manifesteront spontanément en faveur de son fils Napoléon II – l’Aiglon – à l’annonce de son abdication le 22 juin 1815.
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