Blog de l'Histoire de Lyon – 1er septembre 1870

En avant les Mobiles !

Le 1er septembre 1870, l’infanterie de la garde nationale mobile du Rhône part de Lyon pour Belfort. Le ’16e Moblots’ contribuera à défendre de la ville assiégée jusqu’au 18 février.

📌 Sous le Second Empire, la Garde Nationale mobile correspond une masse de réserve d’environ 600 000 hommes censée venir en renfort de l’armée d’active. Chaque département fournit 1 régiment par département.

📌 Les effectifs français sont deux fois moins élevés que ceux de la Prusse au moment de l’entrée en guerre de Napoléon III contre Bismarck (le 19 juillet) et cette réserve va être rapidement mobilisée (dès le 15 août).

📌 Mais à la différence des conscrits qui font 7 ans de service, les ‘moblots’ n’ont pour entraînement que 15 exercices annuels d’une durée de 24 heures chacun…

📌 Médiocrement armés, mal encadrés et manquant souvent de cohésion, ceux de Lyon contribueront malgré tout à opposer une résistance efficace durant les 6 mois que durera le siège de Belfort.

📌 Ce dernier ne s’achèvera en effet après 103 jours – le 18 février 1871 – que sur ordre exprès du gouvernement de la Défense nationale, présidé par Adolphe Thiers. Le colonel Denfert-Rochereau sortira de la ville le 18 février avec armes et bagages à la tête des défenseurs survivants dont les ‘Moblots’ du Rhône qui auront perdu 50 des leurs.

📌 Le colonel Denfert-Rochereau sortira de la ville le 18 février avec armes et bagages à la tête des défenseurs survivants dont les ‘Moblots’ du Rhône qui auront perdu 50 des leurs.

📌 Avec la citadelle de Bitche (en Moselle), Belfort sauve l’honneur de l’armée française qui a été sévèrement défaite à Sedan – où Napoléon III a été capturé – et Metz. Le territoire de Belfort au sud de l’Alsace ne sera pas annexé par la Prusse grâce à cette résistance exemplaire.

📌 Un monument a été érigé à la mémoire de ces courageux combattants de notre département à l’entrée sud du Parc de la Tête d’Or, porte des Enfants du Rhône.

📌 Exaucée dans son vœu exprimé à Marie d’être épargnée par la guerre, la ville de Lyon construira aussi la Basilique de Fourvière en remerciement de sa protection contre l’invasion prussienne.
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