Foires de Lyon
Le 9 février 1420, par lettres patentes données à Vienne, le roi de France Charles VII accorde à Lyon la possibilité de faire 2 foires franches de six jours chacune.
📌 Cette générosité intervient en pleine guerre de cent ans à une époque où le roi de France ne contrôle plus que la partie sud de son royaume (Jeanne d’Arc ne viendra l’aider qu’en 1429). Elle vise à conserver la ville dans le giron royal tout en faisant concurrence aux foires de Suisse et de Champagne. Cette dernière foire se trouve en effet sur le territoire conquis par les Bourguignons, alliés des Anglais.
📌 La décision d’accueillir des foires est bien acceptée par le Consulat (conseil municipal) qui cherche à redynamiser l’économie et à repeupler la ville. Elles vont se tenir d’abord autour de la place du Change où la pratique du prêt à intérêt va stimuler les échanges commerciaux et faire émerger de grands banquiers. Elles vont s’étendre ensuite au-delà du Pont de Saône pour occuper une partie de la presqu’île.
📌 Ces ‘duty free’ médiévaux mettront plusieurs années à prendre de l’ampleur. Charles VII accordera une troisième foire en 1445 et son successeur Louis XI une quatrième en 1464 (en même temps qu’il interdira aux marchands du royaume de fréquenter les foires de Genève). En partie contestée pour la concurrence qu’elle fait à d’autres foires françaises (normandes notamment), les foires de Lyon seront définitivement établies par Charles VII qui signera Les Privilèges de foires de Lyon en juillet 1494.
📌 Une foire de quinze jours viendra donc rythmer 4 fois l’année à chaque fête de l’Épiphanie (janvier), de Pâques (avril), de l’Assomption (août) et de la Toussaint (novembre).
📌 La place stratégique sur la vallée du Rhône et l’implantation prochaine de la soierie et de l’imprimerie viendront bientôt ajouter au dynamisme économique de la ville.
📌 Les mesures fiscales et douanières nécessitées par les guerres de Louis XIV feront décliner ces foires au début du XVIIIème siècle.
📌 La Foire de Lyon renaîtra à partir de 1920. Elle se tiendra d’abord sur les quais de Rhône (à l’emplacement de l’actuelle Cité Internationale) avant de migrer à partir de 1985 dans les bâtiments d’Eurexpo.
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