Blog de l'Histoire de Lyon – 5 septembre 1833

Chateaubriand à Lyon

Le 5 septembre 1833, François René de Chateaubriand est de passage à Lyon. Il est largement connu dans notre ville pour son ouvrage ‘Le Génie du Christianisme‘ publié en 1802 qui avait contribué à convaincre Napoléon de signer un Concordat avec le pape. Ce Concordat avait permis de ramener la paix à Lyon dans une église auparavant divisée entre prêtres jureurs et réfractaires.

📌 Notre romancier breton avait été reçu associé à l’Académie de Lyon le 7 juin 1803. Il fréquente alors assidûment le salon littéraire parisien de son amie lyonnaise Juliette Récamier et apprécie grandement Lyon et sa gastronomie : « C’est je crois la ville que j’aime le mieux au monde ».

📌 Monarchiste légitimiste, il a traversé la Révolution française, la République, l’Empire et la Restauration (1814-1830) sous laquelle il s’est engagé politiquement. Mais Charles X a été renversé trois ans plus tôt au profit de Louis-Philippe Ier et notre écrivain se consacre à présent à la rédaction de ses ‘Mémoires d’outre-tombe‘ qu’il achèvera en 1841.

📌 Cette autobiographie retrace dans une prose profonde et poétique son enfance bretonne, son engagement contre la Révolution, son séjour en Amérique et ses différentes expériences politiques comme diplomate et ministre. Elle ne sera publiée qu’après sa mort le 4 juillet 1848.

📌 L’ensemble de son œuvre littéraire fait de lui le précurseur du romantisme en France – mouvement valorisant la sensibilité et le sentiment – qui s’étendra bientôt à la musique, à la peinture et à la sculpture.

📍Dans la cour intérieure du Musée des Beaux-Arts de Lyon, une magnifique Statue en bronze de “Chactas en méditation sur la tombe d’Atala” rappelle son premier succès littéraire – “Atala ou Les Amours de deux sauvages dans le désert” – publié en 1801.
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💬 « Les institutions passent par trois périodes : celle des services, celle des privilèges, celle des abus. » Chateaubriand

💬 « Les sentiments les plus merveilleux sont ceux qui nous agitent un peu confusément : la pudeur, l’amour chaste, l’amitié vertueuse, sont pleins de secrets. On dirait que les cœurs qui s’aiment s’entendent à demi-mot.» Chateaubriand
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