Lyon sous les eaux
Le 31 mai 1856, à 3h du matin, alors que la Saône est déjà sortie de son lit depuis dix jours à cause des pluies diluviennes des jours précédents, le Rhône crève sa digue à hauteur de la Tête d’or.
📌 Des milliers de mètres cubes d’eau recouvrent immédiatement la rive gauche qui est à l’époque en pleine construction… Tel des carrés de sucre, les récentes habitations en pisé sont toutes détruites sous l’effet de l’eau.
📌 Les dégâts matériels sont immenses et des milliers de lyonnais se retrouvent à la rue. C’est la plus grande crue du Rhône du XIXème siècle après celle de 1840. Elle motive la visite de Napoléon III deux jours plus tard qui va allouer la somme de 300 000 francs pour les réparations.
📌 Le décret du 19 juin 1856 interdira les constructions en pisé dans toute l’étendue de l’agglomération lyonnaise et à Villeurbanne. Les constructions suivantes seront donc réalisées en pierre puis en béton armé à partir des années 1950. Cette technique de construction ancestrale en terre crue n’est d’ailleurs revenue à la mode que dans les années 1980 et en dehors des villes.
📌 Après une nouvelle crue majeure un siècle et demi plus tard en 2003, un plan Rhône a été mis en place par la France et la Suisse pour tenter de répondre de manière coordonnée au prochain débordement de ce fleuve que l’historien Jules Michelet appelait le “taureau furieux“.
📌 Des repères rappellent encore la hauteur des crues de 1840 et 1856 en plusieurs endroits dans la ville, par exemple 📍à l’angle rue du Port du Temple/quai des Célestins.
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