Blog de l'Histoire de Lyon – 30 août 2013

Obsèques d’Hélie de Saint-Marc

Le 30 août 2013, ont eu lieu les obsèques du commandant Hélie Denoix de Saint-Marc à la Cathédrale Saint Jean-Baptiste de Lyon (né le 11 février 1922 à Bordeaux et décédé le 26 août 2013 à La Garde-Adhémar).

📌 Impliqué dans la Résistance pendant la guerre, il avait été arrêté par la Gestapo et envoyé à 21 ans au camp de Buchenwald puis à celui encore plus terrible de Langenstein auquel il avait survécu grâce à l’aide d’un mineur communiste letton.

📌 Engagé après la guerre chez les parachutistes de la Légion étrangère, il avait effectué trois missions en Indochine avant de participer à la guerre d’Algérie, à l’expédition de Suez et à nouveau à la guerre d’Algérie où il avait soutenu le putsch des généraux en avril 1961 décidé en réaction à la décision d’accorder l’indépendance à l’Algérie.

📌 Pourtant décoré des plus hautes distinctions militaires, il avait été condamné le 5 juin 1961 à dix ans de réclusion criminelle par le Haut Tribunal militaire pour s’être ainsi rebellé contre cette décision politique. Après sa libération, il avait travaillé dans l’industrie et participé à diverses missions humanitaires, notamment en faveur des Indochinois et des Harkis.

📌 Réhabilité dans ses droits en 1978, il avait été élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d’honneur le 28 novembre 2011. Sa vie comme ses écrits témoignent d’une personnalité hors du commun.
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✍️ « Si on doit un jour ne plus comprendre comment un homme a pu donner sa vie pour quelque chose qui le dépasse, ce sera fini de tout un monde, peut-être de toute une civilisation. »

✍️ « La soif de paraître est une passion terrible qui détruit l’humanité dans l’homme. Elle est insatiable. Elle assèche la source intérieure. Vouloir s’extraire de la condition humaine est un leurre et un vertige. Je préfère ceux qui cherchent à s’élever, ce qui est tout autre chose ; leur chemin intérieur passe par la patience et le dénuement. »

✍️ « Les seuls édifices qui tiennent sont intérieurs. Les citadelles de l’esprit restent debout plus longtemps que les murailles de pierre. » Les sentinelles du soir, 1999.
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