Le ‘Michel-Ange lyonnais’ ?
Le 26 avril 1873 est décédé le sculpteur lyonnais Guillaume Bonnet, membre de l’Académie de Lyon (né le 27 juin 1820 à St Germain-Laval, Loire).
📌 Orphelin a l’adolescence, Guillaume Bonnet avait été remarqué par un de ses instituteurs pour son talent pour la sculpture et avait intégré l’École des beaux-arts de Lyon à l’âge de 16 ans. Il s’était fait rapidement reconnaître pour sa maîtrise des diverses techniques sculpturales et sa capacité à capturer l’essence de ses sujets. Il avait prolongé sa carrière à Paris à de 1842 à 1849- années au cours desquelles il avait remporté la médaille d’or du prix de sculpture et le second prix de Rome pour sa médaille Mercure formant le caducée – avant de revenir à Lyon. Un voyage de six mois en Italie entre novembre 1853 et mai 1854 lui avait permis de parfaire sa connaissance de l’antique et de la Renaissance.
📌 Son style sculptural se caractérisait par un mélange de réalisme et d’idéalisme, intégrant souvent des éléments du romantisme et du naturalisme. Il était habile à créer des sculptures publiques à grande échelle autant que des bustes de portrait. Ses réalisations sont reconnues pour leur précision anatomique, leur souci du détail et leur capacité à transmettre l’émotion et le caractère.
📌 Parmi ses œuvres les plus célèbres, on trouve “Le Sénateur Vaïsse” (1865) – au Parc de la Tête d’or – “Thalie et Erato” (1860) – muses de la comédie et de la poésie lyrique sur le balcon de l’Opéra de Lyon – “La Justice punissant le crime” (1862) – au Palais de Justice – un “Buste de Victor Orsel” (1859) ou encore majestueuse “Fontaine Morand” (1860) qui orne la Place Maréchal Lyautey.
📌 Guillaume Bonnet a joué un rôle crucial dans la formation de l’identité artistique de Lyon au XIXème siècle. Ses sculptures se retrouvent sur un très grand nombre de bâtiments publics civils et religieux à Lyon. Celles du Palais de la Bourse lui ont d’ailleurs valu la remise de la croix de la Légion d’honneur par Napoléon III lors de l’inauguration le 25 août 1860. Ses œuvres continuent d’être admirées pour leur excellence technique, leur attrait esthétique et leur importance historique.
📌 Notre artiste repose au Cimetière de Loyasse. Sa tombe est surmontée de son autoportrait sous forme de buste où il s’est représenté en penseur du Moyen Âge. «On me croit laid. C’est une erreur, je suis beau mais on ne sait pas me voir. J’expliquerai ma physionomie dans mon buste. Je ne veux pas être un homme incompris».
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© Exploralyon – Le jeu de piste sur l’Histoire de Lyon
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