Début des guerre de religions
Le 19 décembre… 1562, année du début des guerres de religion en France, le lieutenant général du Lyonnais Jacques d’Albon de Saint-André est tué lors de la bataille de Dreux.
📌 Cette bataille s’est déroulé neuf mois après le massacre de Wassy au cours duquel une cinquantaine de protestants avaient été tués par les troupes du duc de Guise pour avoir osé se réunir à l’intérieur de la ville alors que l’édit royal du 15 janvier 1562 n’autorisait les rassemblements publiques qu’à l’extérieur des villes.
📌 S’en était suivit la toute première guerre de religion entre les troupes protestantes du prince de Condé et de l’amiral de Coligny et l’armée catholique et royale dirigée par un ‘triumvirat‘ composé du connétable de Montmorency, du duc de Guise et de Jacques d’Albon de Saint-André.
📌 Ce dernier était l’ancien favori d’Henri II, maréchal de France et premier gentilhomme de la Chambre. Au moment de la bataille, la France est sous la régence de Catherine de Médicis depuis juillet 1559. Henri II est en effet décédé des suites d’un éclat de lance reçu dans l’œil lors du tournoi des Tournelles.
📌 Le jour du choc, les troupes protestantes composées de 13 000 hommes dont 5000 cavaliers affrontent à 18 000 hommes dont 2 500 cavaliers. Après trois charges protestantes en une heure et demi de combat, le sort semblent pencher en faveur de ces derniers mais c’est sans compter la résistances des bataillons de mercenaires suisses engagés par le roi. À la troisième charge protestante, les bataillons de l’aile droite catholique commandés par le duc de Guise et d’Albon de Saint-André restés en ordre de bataille entament à leur tour leur assaut. Ils bousculent les mercenaires allemands qui avaient commencé à piller le village de Nuisement et les dispersent dans les bois les plus proches. À l’occasion de cette phase, le Prince de Condé est capturé par un noble français.
📌 Les troupes royales lance alors une nouvelle charge sur les protestants qui n’ont plus pour chef que Gaspard de Coligny. Alors que s’amorçe la débâcle côté protestant, Jacques d’Albon de Saint-André est capturé par un groupe de chevau-légers huguenots commandés par un certain Bobigny qui le tue d’un coup de pistolet.
📌 Coligny sonne ensuite la retraite et ses troupes survivantes se retirent du champ de bataille vers le sud. À la nuit tombée, plus de 8 000 morts gisent sur le champ de bataille. Le camp royal prolongera la lutte en posant le siège devant Orléans où c’est François de Guise qui sera à son tour tué par un réformé infiltré dans les rangs catholiques.
📌 Le décès du gouverneur du Lyonnais Jacques d’Albon de Saint-André et celle de François de Guise amoindriront la puissance des ultra-catholiques permettant de renforçer la position – à l’époque pacifiste – de Catherine de Médicis. Le 19 mars 1563, la régente signera l’édit de pacification d’Amboise qui permettra une accalmie de quatre années dans des guerres de religion malheureusement destinée à durer une quarantaine d’année.
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