Blog de l'Histoire de Lyon – 18 décembre 1870

La 1ère Légion du Rhône en action

Le 18 décembre 1870 a lieu la bataille de Nuits en Côte d’Or au cours de laquelle la brigade du général Crémer – composée notamment de la 1ère légion du Rhône – parvint à arrêter la progression du corps allemand vers le sud.

📌 La France avait déclaré la guerre à la Prusse le 15 juillet malgré la supériorité numérique de cette dernière. Grâce à Bismarck, la Prusse en effet pour alliés les États de la confédération de l’Allemagne du Nord, la Bavière, le Wurtemberg et le grand-duché de Bade (sorte de reconstitution de l’ancien Empire Romain Germanique de Napoléon 1er avait fractionné).

📌 Les hostilités commencées le 2 août 1870 avaient rapidement tourné à l’avantage des Prussiens. Avec la chute de Sedan, la capture de l’empereur Napoléon III le 2 septembre, l’armée française avait dû faire face à une profonde désorganisation. La République avait par ailleurs été proclamée le 4 septembre et les choix politiques et militaires restaient en suspens.

📌 Avec la capitulation honteuse du maréchal Bazaine le 27 octobre 1870 et de son armée de 180 000 hommes, la résistance française face à l’invasion prussienne avait été largement compromise.

📌 Les Prussiens avaient posé le siège devant Paris le 19 septembre et capturé Strasbourg dès le 28 septembre. Tout le nord-est de la France était occupé fin octobre 1870 quand ils s’emparèrent de Dijon d’où ils lancèrent des incursions vers le sud.

📌 Les restes d’armées françaises au sud cherchaient justement à remonter vers Paris pour perturber l’axe logistique allemand menant à la capitale.

📌 Après avoir rencontré une première fois l’ennemi à Châteauneuf-en-Auxois le 3 décembre, les Français le rencontrèrent une deuxième fois à Nuits-Saint-Georges le 18 décembre. Étaient impliqués dans la bataille à venir la 1ère légion du Rhône, le 32e régiment de marche et un bataillon de la Gironde.

📌 L’artillerie française arrosa les positions ennemies depuis la montagne de Chaux et le plateau de Concœur. L’infanterie s’engagea ensuite malgré le froid glacial. La lutte fut violente, particulièrement aux abords de la tranchée du chemin de fer et au niveau du pont Saint-Bernard où l’on en vint au corps à corps. Côté français, le colonel Celler fut tué. Côté allemand le général Glümer et le prince Guillaume de Bade furent grièvement blessés.

📌 Au milieu du combat les Français manquèrent de munitions et furent obligés de battre en retraite… À la fin de la journée, ils avaient perdu 1200 hommes mais l’ennemi près de 4000. Craignant une nouvelle attaque, les Allemands se replièrent sur ­Dijon qu’ils évacuèrent bientôt.

📌 La 1ère Légion des volontaires du Rhône fut incorporée dans l’Armée de l’Est du général Bourbaki le 1er janvier 1871 pour tenter de désencercler Belfort, sans succès…

📌 L’armistice général en ­faveur de l’Allemagne fut finalement signé par le Gouvernement de la Défense nationale et les combats dans l’est de la France furent interrompus le 15 février 1871. Le traité de Francfort mettant fin à la guerre franco-allemande et actant la perte de l’Alsace-Lorraine fut signé peu après la répression de la Commune de Paris le 10 mai 1871.
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📍rue de Nuits, 69004 Lyon
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💬 “En 13 batailles ou combats j’ai eu le bonheur de battre 13 fois les prussiens” Général de division Camille Crémer (1840-1876).
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❓QUIZZ : À Lyon, quel monument rend hommage aux soldats lyonnais morts pour la France lors de la Guerre franco-allemande de 1870 ?
✅ Réponse : ɹO,p ǝʇǝ⊥ ɐן ǝp ɔɹɐԀ np ǝןɐdᴉɔuᴉɹd ǝǝɹʇuǝ,ן ʇuɐʌǝp ǝnʇᴉs ǝuoɥᴚ np sʇuɐɟuǝ sǝp ʇuǝɯnuoW ǝꞀ
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