Conciliation papale
Le 18 janvier 1299, le pape Boniface VIII citait à comparaître devant lui l’Archevêque, le Chapitre de Saint jean et les bourgeois de Lyon pour arbitrer leur différend.
📌 Une tentative de conciliation dont l’objectif était d’apaiser les tensions qui existaient depuis une quarantaine d’années entre les trois partis.
📌 À l’époque, l’archevêque et les chanoines de Saint Jean – souvent issus de familles nobles – étaient les seigneurs effectifs de Lyon et refusaient partager le pouvoir avec les bourgeois.
📌 Ces derniers avaient pris de l’importance au sein de la ville devenue prospère. Ils demandaient plus d’autonomie et la constitution d’un conseil municipal pour pouvoir prendre part à l’administration de la cité. Une montée en puissance du pouvoir laïc d’ailleurs présente dans plusieurs villes d’Europe.
📌 Les chanoines et l’archevêque cumulaient l’autorité matérielle et l’aurorité spirituelle. Ils avaient en plus l’appui du Comte du Forez et du Pape. Pour contrebalancer ce pouvoir des nobles et des clercs, les bourgeois de Lyon s’étaient progressivement rapproché du roi de France.
📌 Cette intermédiation du Pape de janvier 1299 ne suffira pas à apaiser les tensions. Elles continueront de monter jusqu’à atteindre un paroxysme en 1310 quand le roi Philippe IV le Bel s’emparera finalement de la ville.
📌 D’une principauté du Saint-Empire romain germanique disposant d’une grande autonomie et pouvant frapper monnaie, Lyon deviendra alors une ville frontière du Royaume de France. Le rattachement sera officialisé par le Traité de Vienne de 1312 par lequel l’archevêque de Lyon renoncera à sa juridiction temporelle en faveur du roi.
📌 La Charte Sapaudine du 21 juin 1320 completera cette bascule du pouvoir avec restitution d’une partie des pouvoirs à l’archevêque et la création d’un conseil municipal laïc appelé Consulat.
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