Le tramway lyonnais
Le 17 mai 1879 est publié le décret déclarant d’utilité publique l’établissement d’un réseau de tramways à chevaux dans Lyon et sa banlieue. Ce décret marque le début d’une transformation majeure de la mobilité urbaine. La constitution de ce réseau est confiée à la compagnie des Omnibus et Tramways de Lyon (OTL) créée le 21 juin suivant.
📌 Avec ses tramways, la compagnie OTL est venue concurrencer les bateaux-omnibus jusque-là très utilisés par les Lyonnais. Ce nouveau mode de déplacement a contribué à désengorger les voies fluviales du Rhône et de la Saône qui connaissaient des embouteillages de bateaux. L’OTL a progressivement absorbé les autres compagnies privées de Lyon et de sa banlieue – passant de 10 lignes en 1893 à 34 lignes en 1910 – jusqu’à atteindre 300km de voies ferrées à son apogée dans l’entre-deux-guerres. Un maillage dense tissé dans Lyon et qui relie aussi les banlieues comme Bron, Vénissieux ou Sainte-Foy-lès-Lyon.
📌 Le réseau lyonnais a évolué vers la traction électrique entre 1890 et 1905. La première ligne à haute tension française reliant la Savoie à Lyon a d’ailleurs été installée pour en assurer le fonctionnement. Cette électrification a permis de rendre les tramways plus rapides – passant d’une moyenne de 9km/h à 18 km/h – et plus économiques, tout en éliminant la dépendance aux chevaux.
📌 Les autobus à partir de 1920 et les trolleybus à partir de 1935 sont venus progressivement remplacer le tramway. Les rails ont dès lors commencé à être retirés des chaussées de la ville. Les trolleybus et tramways sont tombés en désuétude dans les années 1960 avec la généralisation de la voiture.
📌 Comme un symbole, la compagnie des Omnibus et Tramways de Lyon (OTL) est devenue la société des Transports en Commun Lyonnais (TCL) en 1967.
📌 Dans les années 1970, face à la congestion automobile et aux préoccupations environnementales, Lyon a réinvesti les transports collectifs. Les trolleybus ont ainsi été réintroduits et un métro a été inauguré en 1978 qui est devenu la colonne vertébrale du réseau. Au passage, la ville a commencé à se débarrasser de ses nombreux parkings de surface pour construire des parkings souterrains. Un mouvement continué à partir des années 2000 avec le réaménagement des quais du Rhône puis de Saône.
📌 Dans les années 1990, face à la saturation du métro et à la nécessité de solutions durables, les autorités ont planifié le retour du tramway, inspiré par des villes comme Grenoble ou Strasbourg. Le tramway a ainsi fait son retour à Lyon le 2 janvier 2001 – sans la traction animale cette fois mais avec des rames électriques ultramodernes. En 2025, métro (4 lignes) et tramway (7 lignes) totalisent chacun 70 km de voies et l’ensemble du réseau TCL permet 2 millions de voyages par jour.
📌 Développées par la Métropole de Lyon en 2021, les voies lyonnaises visant à créer un réseau de 12 lignes cyclables sécurisées sur 355 km d’ici 2030 constituent la toute dernière solution de mobilité offerte aux Lyonnais.
📌 L’OTL puis les TCL ont démontré une capacité d’adaptation aux besoins changeants de la ville, passant d’une logique de concurrence (avec les bateaux-omnibus en 1880 puis la voiture en 1960) à une vision intégrée et écologique. Après un déclin dans les années 1960, le tramway est redevenu un pilier de la mobilité lyonnaise, illustrant la capacité de la ville à conjuguer héritage historique et innovation.
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❓QUIZZ : Quelles sont les deux seules autres villes françaises à utiliser des trolleybus ?
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👉 Histoires lyonnaises : les tramways lyonnais
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© ExploraLyon – Le jeu de piste sur l’histoire de Lyon
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