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Blog de l'Histoire de Lyon – 16 juillet 1793

Histoire de Lyon - 16 juillet 1793

Exécution !

Le 16 juillet 1793, Joseph Chalier – commissaire envoyé par la Convention Nationale – est condamné à mort par le Tribunal criminel de Lyon et guillotiné place des Terreaux.

📌 Nommé président du district de Lyon, il avait commencé à appliquer sa politique à Lyon avant d’être renvoyé par les lyonnais à cause de son excès de zèle révolutionnaire. Il avait été rétabli dans ses droits par la Convention nationale de Paris alors sous influence du Comité de Salut Public dans lequel se trouvaient les jacobins extrémistes Maximilien de Robespierre, Georges Couthon et Louis Saint-Just.

📌 Joseph Chalier avait été aux commandes de la ville pendant 80 jours au cours desquels il avait notamment institué un Comité de Salut Public, aboli le commerce privé des grains, nationalisé les moulins, réprimé les prêtres réfractaires et établi un salaire minimum journalier pour les tisserands en soie. L’institution d’un tribunal révolutionnaire et d’une armée révolutionnaire financée par l’émission d’un fonds de six millions d’assignats prélevé sur les riches avaient été la goutte d’eau qui avait fait déborder le vase.

📌 Exédées, les sections révolutionnaires girondines avaient en effet repris la mairie de force et fait arrêter Chalier le 29 mai. De tendance modérée, les Lyonnais étaient majoritairement Girondins et royalistes là où Joseph Chalier représentait la tendance opposée des Montagnards et des Jacobins. Le terme “Rolandins” – référence au girondin Jean-Marie Roland de la Platière qui s’était opposé aux mesures radicales prises par les Montagnards – désigne aussi parfois ces lyonnais républicains modérés.

📌 “Je donne mon âme à l’Éternel, mon cœur aux patriotes et mon corps aux brigands.” aurait déclaré Joseph Chalier juste avant son exécution ce 16 juillet 1793. Une exécution particulièrement difficile et brutale puisque le bourreau, peu expérimenté, a dû s’y reprendre à trois fois avant que la lame de la guillotine ne parvienne à la décapiter… et a finalement achevé la décollation au couteau !

📌 Saud que la tendance politique était opposée à Paris où les députés Girondins avaient au contraire été renversés le 31 mai puis arrêtés pour 29 d’entre eux le 2 juin 1793. Le geste lyonnais sera donc considéré par la Convention Nationale comme une révolte fédéraliste – au même titre que la révolte vendéenne.

📌 L’armée des Alpes sera envoyée pour assiéger la ville “rebelle” qui tombera après 2 mois de siège. En guise de vengeance, la ville sera renommée “Ville-Affranchie” et Paris nommera Joseph Fouché et Collot d’Herbois pour appliquer une terrible répression qui fera 1800 morts.

📌 La répression provoquée par l’exécution de Chalier durera presque un an jusqu’à la chute de Robespierre le 28 juillet 1794.
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❓QUIZZ : Quand eu lieu la dernière exécution à la guillotine à Lyon au XXème siècle ?
✅ Réponse : ˙ʇuɐɔɹǝɯɯoɔ un ʇǝ spuoɟ ǝp ɹnǝʇɹodsuɐɹʇ un ʇuǝɯǝʌᴉʇɔǝdsǝɹ ǝnʇ ʇuǝᴉɐʌɐ ᴉnb ´ᴉʇnoɐɥ⅁ znozɐW ʇǝ sᴉʇɔ∀ ʇɹǝqoᴚ ǝp snoɔ sǝן ɹns ᔭ96Ɩ uᴉnɾ ㄥᘔ ǝ7
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Histoire de Lyon - 16 juillet 1793
📸 Plaque commémorative, 2 rue de la Bourse, 69002 Lyon
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🖼️ Les derniers moments des Girondins le 31 octobre 1793, Carl Theodor von Piloty, 1880
Histoire de Lyon - 16 juillet 1793
Fusillades de décembre 1793 à l’Hôtel-de-Ville de Lyon commandées par Collot d’Herbois dans le cadre de la répression de la ville ordonnée par la Convention Nationale jacobine.

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