Théodore Levigne
Le 11 novembre 1912, est décédé le peintre lyonnais Théodore Levigne, figure du mouvement réaliste dont le chef de file est Gustave Courbet (1819-1877).
📌 Né le 18 novembre 1848 à Noirétable dans la Loire, sa famille s’était installée à Lyon en 1856 dans le quartier Saint-Jean où son père avait ouvert une échoppe de cordonnier.
📌 Rêveur et peu intéressé par l’école, Théodore préférait dessiner et reproduire les images qu’il avait sous les yeux. Une visite au musée Saint-Pierre à l’âge de 10 ans avait décidé de sa vocation.
📌 Surdoué de la peinture, il avait intégré à 12 ans l’école des Beaux-arts de Lyon où il avait étudié de 1860 à 1862. À 15 ans, il s’était vu décerner la plus haute distinction de l’école – le Laurier d’Or – avec éloge du directeur pour une de ses créations. C’est à lui que nous devons notamment une représentation de la Vogue de la Croix-Rousse – cette fête foraine qui existe encore aujourd’hui chaque mois d’octobre.
📌 Sa notoriété grandissant, il était monté à Paris où une bourse de 1500 francs allouée par la ville de Lyon lui avait permis d’être formé par Jean-Léon Gérôme puis Alexandre Cabanel.
📌 À 19 ans, il avait été recruté pour décorer la chapelle des Jésuites d’Avignon de 112 saints peints grandeur nature. Grâce à cette commande, il était ensuite parti pour Marseille puis la Sicile et l’Italie où il avait pu étudier la technique de la fresque et se perfectionner dans l’art de peindre les draperies et soieries.
📌 Quand la guerre franco-prussienne avait éclaté en 1870, il s’était engagé dans l’armée. Blessé à la main gauche lors d’une bataille à Nuits-Saint-Georges, il avait continué à peindre pendant plusieurs mois avec la palette attachée au bras. Une expérience du combat qui lui avait inspiré la représentation de scènes comme ‘La charge des cuirassiers’.
📌 Particulièrement actif de 1874 à 1878, Théodore s’était fait spécialiste du réalisme – courant de la peinture qui restitue sans fioritures les scènes de la vie ordinaire. Artiste prolixe, il avait peint un grand nombre de portraits, paysages et toiles décoratives.
📌 En 1893, après une longue carrière, il avait rejoint son frère Léon à la ferme d’Arche de Saint-Romain-au-Mont-d’Or pour partager leur passion commune pour la peinture dans un cadre bucolique.
📌 C’est dans cette campagne qu’il a fini ses jours le 11 novembre 1912. Il repose aujourd’hui cimetière de Saint-Romain-au-Mont-d’Or.
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📍 Rue Théodore Levigne, 69008 Lyon
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© ExploraLyon – Le jeu de piste sur l’histoire de Lyon
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