La Terreur à Lyon
Le 4 novembre 1793, Jean-Marie Collot-d’Herbois arrive à Lyon pour appliquer la politique de Terreur décidée par le Comité de Salut Public. Il est envoyé en remplacement de Georges Couthon jugé trop mou dans sa politique de répression.
📌 La ville est tombée après 2 mois de siège – du 8 août au 9 octobre 1793. Elle a été renommée ‘Ville-Affranchie‘ et le département de Rhône-et-Loire récemment créé a été coupé en deux pour réduire l’influence que notre ville rebelle aurait pu avoir sur les districts de Montbrison, Roanne et Saint-Étienne.
📌 De tendance républicaine modérée (girondine) et royaliste, les Lyonnais s’étaient insurgés contre la politique extrémiste de l’envoyé de la Convention Nationale Joseph Chalier. Ils avaient fini par le guillotiner le 16 juillet 1793. Sauf que ce même été 1793 à Paris les jacobins de Robespierre (montagnards) avaient pris le pouvoir en intégrant le Comité de salut public et en créant un Tribunal Révolutionnaire.
📌 Considérée comme ville rebelle, l’Armée des Alpes avait alors été envoyée mater cette “insurrection fédéraliste” lyonnaise qui avait en plus choisi le général royaliste de Précy pour organiser sa défense.
📌 Quand Collot d’Herbois arrive à Lyon un mois après le siège, c’est pour punir. Il est secondé dans son entreprise par Joseph Fouché pour qui “le sang du crime féconde le sol de la liberté et affermit sa puissance”…. Leur politique mène à l’exécution de 1800 lyonnais à la guillotine place des Terreaux ou au canon dans la plaine des Brotteaux. Les remparts de la ville, le château de Pierre-Scize (la ‘Bastille lyonnaise’) et une cinquantaine d’immeubles sont bientôt détruits. Entre le siège et la répression qui s’ensuit, la ville perd quasiment un tiers de ses habitants.
📌 Ancien comédien lyonnais, Collot d’Herbois aurait été souvent hué par le public lyonnais ce qui aurait nourri chez lui une certaine rancœur. Après 6 mois de répression, il sentira le vent tourner et participera à la réaction thermidorienne qui fera chuter Robespierre le 26 juillet 1794.
📌 Mais notre révolutionnaire sera rattrapé par son passé. Arrêté, il sera condamné le 1er avril 1795 et déporté en Guyane où il mourra de la fièvre jaune un an plus tard.
~
© ExploraLyon – Le jeu de piste sur l’histoire de Lyon
Cet article vous a plus ? Partagez-le !