Prisonnier italien
Ce jour là, le 3 novembre 1515, le duc de Milan Maximilien Sforza arrive à Lyon où il demeure quelques semaines. Il est le prisonnier de François 1er qui l’a battu à la bataille de Marignan le 14 septembre précédent.
📌 Son père – Ludovic Sforza – avait aussi été prisonnier du roi de France en mai 1500 et interné au château de Pierre-Scize – l’ancienne bastille de Lyon – avant d’être transféré au château de Loches (Anjou) où il était mort en captivité en 1508.
📌 Maximilien Sforza avait lui été intronisé duc de Milan le 28 décembre 1512 grâce au soutien des Suisses auxquels il avait cédé en contrepartie les cités de Lugano, Locarno et le val d’Ossola. Ces derniers avaient démontré une première fois leur vaillance lors de la bataille dell’Ariotta remportée le 6 juin 1513.
📌 Mais l’arrivée de l’ambitieux François 1er à la mort de Louis XII avait changé la donne. Celui-ci avait signé une alliance de revers avec Venise le 13 mars 1513 et était parvenu à battre les mercenaires Suisses à la bataille de Marignan. La perte de 10 000 des leurs poussera d’ailleurs les XIII cantons suisses à signer une «paix perpétuelle» avec le roi de France le 29 novembre 1516.
📌 Maximilien avait capitulé peu de temps après cette défaite – le 4 octobre – pour être exilé en France avec une rente annuelle de 35 000 écus. C’est sur le chemin de son exil qu’il est de passage à Lyon – ville de départ des expéditions italiennes. Il se rendra ensuite à Paris où il demeurera jusqu’à sa mort le 4 juin 1530.
📌 Après une première défaite lors de la Bataille de La Bicoque le 29 avril 1522 et une seconde à la Bataille de Pavie le 24 février 1525, François 1er finira par se retirer du Milanais comme son prédécesseur avant lui. La compétition du royaume de France avec l’Empire Romain Germanique des Habsbourg pour la conquête de l’Italie durera encore une cinquantaine d’année jusqu’à ce qu’Henri II – fils de François 1er – mette un terme aux ambitions françaises avec les Traités du Cateau-Cambrésis du 3 avril 1559.
📌 Le résultat des 11 guerres d’Italie sera nul d’un point de vu territorial mais il aura permis de fructueux échanges franco-italiens dans le domaine des arts et de l’architecture. Le Royaume de France aura en effet réuni à sa Cour de grands artistes comme Andrea del Sarto, Girolamo Della Robbia ou Léonard de Vinci.
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