Liberté communale pour Lyon !
Le 21 juin 1320 est signée la Charte Sapaudine entre l’archevêque de Lyon Pierre de Savoie et le roi de France Philippe le Bel.
📌 Jusque là principauté ecclésiastique dirigée par son évêque, la ville de Lyon avait quitté le giron de l’Empire Romain Germanique pour passer sous celui du royaume de France le 10 avril 1312 grâce au Traité de Vienne.
📌 Avec la signature de cette Charte, les bourgeois de la ville obtiennent enfin un conseil municipal indépendant appelé ‘Consulat‘. Ce dernier est composé de 12 consuls élus par les maîtres des métiers de la ville. Les lyonnais peuvent désormais lever des impôts, gérer la milice urbaine et détenir les clés de la ville qui compte à l’époque environ 15 000 habitants.
📌 Le nom de la Charte vient de Sapaudia – ‘Savoie‘ en latin – car c’est l’archevêque Pierre de Savoie qui a accepté de céder ses droits en la signant. Après la signature de cette Charte Sapaudine les Lyonnais ajouteront des fleurs de lys sur fond d’azur en haut des armoiries de la ville et de leurs pennons (bannières) pour symboliser leur reconnaissance au roi.
📌 Seule la justice de première instance restera encore temporairement entre les mains de l’archevêque, les juridictions d’appel relevant de la justice royale.
📌 Au cours de son histoire, le Consulat sera contesté par les métiers qui ne pouvaient y accéder (car n’ayant pas participé au soulèvement contre l’archevêque en 1312). Sa composition fera l’objet d’intenses luttes pendant les guerres de religion entre catholiques et protestants. Pour punir la ville d’avoir pris parti pour la Sainte Ligue, l’Édit de Chauny promulgué par Henri IV le 13 décembre 1595 resserrera son nombre à cinq membres (quatre échevins et un prévôt des marchands) et imposera que leur nomination soit acceptée par le roi.
📌 Le Consulat administrera la ville jusqu’en 1790.
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