Blog de l'Histoire de Lyon – 15 juillet 1274

Agent pacificateur

Le 15 juillet 1274, Saint Bonaventure meurt à Lyon au couvent des Cordeliers. Une Basilique qui porte aujourd’hui son nom sera construite construite sur sa tombe entre 1327 et 1471.

📌 De son vrai nom Jean de Fidanza, il était né en 1222 à Bagnoregio dans le Latium. Son surnom viendrait du « O buona ventura ! » (« quelle chance ! ») que François d’Assise aurait dit en le voyant gravement malade enfant avant qu’il ne se remette miraculeusement.

📌 D’abord étudiant en théologie, il avait ensuite enseigné à l’Université avant de rejoindre l’ordre des Franciscains où il avait tenté par ses écrits de restituer théologiquement et conceptuellement l’intuition de Saint François (1181-1226) sur la pauvreté évangélique. Il était devenu le ministre général de l’ordre en 1257.

📌 Dans la querelle entre Spirituels et Conventuels, il avait pris parti pour les premiers – partisans de la pauvreté absolue – contre les seconds – partisans d’une évolution de l’ordre franciscain vers l’enseignement.

📌 Son décès intervient pendant le deuxième Concile de Lyon (7 mai – 17 juillet 1274) qui réunissait plus de 500 prélats et dignitaires d’Italie, d’Angleterre, d’Allemagne, d’Espagne, de France, des Pays du nord et de l’Orient. Les ambassadeurs de l’empire byzantin de Michel Paléologue et ceux de l’empire Ilkhanide étaient notamment présents.

📌 Lors de ce Concile œcuménique, notre italien était chargé de contribuer à l’Union des Eglises d’Orient et d’Occident qui étaient séparées depuis le schisme de 1054. Devant les évêques, abbés et ambassadeurs, il a juste eu le temps de faire un discours d’accueil à la délégation byzantine et une allocution pour recommander la réunion des Églises avant de tomber malade et de décéder.

📌 Après deux siècles d’espérance et de travail, le pape Grégoire X obtiendra une fragile réunification des Églises grâce à ce Concile. Mais cette réunification sera de courte durée en raison du ressentiment entre Grecs et Latins. Le dépeçage continu du territoire byzantin par les princes latins depuis le sac de Constantinople (1204) amènera en effet une partie des grecs (‘byzantins’) à contester la position unioniste de leur empereur Michel VIII Paléologue.

📌 Seule victoire obtenue grâce à ce Concile : la réforme du mode de conclave permettant l’élection du pape. L’assemblée des cardinaux se fait désormais en un lieu d’où nul ne peut entrer ou sortir sous peine d’excommunication. Une manière d’écourter grandement la vacance du siège de Rome qui est encore appliquée aujourd’hui.

📌 Le grand théologien Thomas d’Aquin devait aussi se rendre à Lyon mais il était décédé en chemin. Les deux hommes sont aujourd’hui considérés comme des Docteurs de l’Eglise.
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💬 « Personne, si éclairé qu’il soit des lumières de la nature et de la science, ne peut entrer en lui-même pour s’y réjouir dans le Seigneur sans la méditation du Christ, qui a dit : Je suis la porte. Si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé. Il entrera et sortira à la rencontre des pâturages. Or nous ne pouvons avoir accès à cette porte que par la foi, l’espérance et l’amour. Il est donc nécessaire, si nous voulons rentrer en jouissance de la Vérité, qui est notre paradis, d’y pénétrer par la foi, l’espérance et la charité de Jésus-Christ, médiateur entre Dieu et les hommes. » Saint Bonaventure.

💬 « Pour la recherche spirituelle […] il faut accorder peu à la recherche et beaucoup à l’action. Peu à la langue et le plus possible à la Joie intérieure. Peu aux discours et aux livres et tout au don de Dieu, c’est-à-dire au Saint-Esprit. Peu ou rien à la créature et tout au Créateur: Père, Fils et Saint-Esprit. » Saint Bonaventure, Itinéraire de l’esprit vers Dieu.
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📍Basilique Saint-Bonaventure, 7 Place des Cordeliers, 69002 Lyon
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