La famille d’abord ?
Le 4 décembre 1802 Mgr Fesch – oncle de Napoléon et archevêque de Lyon – arrive dans la nuit à l’archevêché où il s’installe pour douze ans.
📌 Né à Ajaccio le 3 janvier 1763, il est le demi-frère de la mère de Napoléon (son père, officier suisse au service de Gênes, avait épousé en secondes noces Angèle-Marie Pietra Santa, mère de Letizia Bonaparte).
📌 Ordonné prêtre après son séminaire à Aix-en-Provence, il avait renoncé à l’état ecclésiastique aux débuts de la Révolution française pour organiser un club de Jacobins à Bâle. Il avait ensuite rejoint l’armée française où il avait été d’abord garde-magasin puis commissaire des guerres à partir de 1795 sous les ordres de son neveu Bonaparte lors de la campagne d’Italie (24 mars 1796 – 7 avril 1797).
📌 Peu après le coup d’État du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799) renversant le Directoire au profit du Consulat avec Napoléon pour 1er Consul, il avait repris le costume ecclésiastique pour se rendre dans un couvent du Milanais où il s’était employé aux négociations préparatoires au Concordat. Ce dernier avait été finalement signé avec le Pape Pie VII le 15 juillet 1801.
📌À l’évêché de Lyon, il avait redynamisé l’église en amnistiant les curés réfractaires de la Révolution et en encourageant le retour des congrégations religieuses. Grand collectionneur, il avait accumulé un grand nombre de toiles pillées lors des conquêtes de Napoléon en Italie et dans le reste de l’Europe.
📌 En récompense de ses bons et loyaux services, il avait été nommé cardinal le 25 février 1803. Fin 1804, il était arrivé à convaincre le Pape de monter à Paris pour assister au sacre de Napoléon malgré les 77 articles organiques sur le culte catholique promulgués unilatéralement juste après la signature du Concordat – des articles limitant le pouvoir du Saint-Siège sur le clergé national. Il avait accueilli son neveu Napoléon lors de son chemin vers le sacre.
📌 Mais les dissentiments de l’Empereur avec le Saint-Siège l’avaient placé dans une position difficile à tenir. Il avait décliné la proposition de devenir archevêque de Paris et joué l’équilibriste entre la fidélité au Pape et la loyauté envers son neveu. La chute de Napoléon l’avait obligé à s’exiler à Rome une première fois en 1814 et une seconde fois en 1815 après la défaite de Waterloo.
📌 Sous la Restauration (1815-1830), Louis XVIII lui avait refusé le droit d’administrer son diocèse. Pour autant, notre cardinal ne s’était pas démis de son titre d’archevêque et avait préféré déléguer ses pouvoirs à trois vicaires généraux – les abbés Courbon, Renaud et Bochard.
📌 Il avait passé les dernières années de sa vie à Rome dans l’étude des lettres et des arts jusqu’à sa mort le 13 mai 1839. Une partie des œuvres rassemblées au cours de sa vie se trouve actuellement au Musée des Beaux-Arts d’Ajaccio et une autre au Musée des Beaux-Arts de Lyon.
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📍 Palais archiépiscopal de Lyon, 3 avenue Adolphe Max, 69005 Lyon
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❓QUIZZ : Quels départements appliquent encore le Concordat de 1801 ?
✅ Réponse : ǝןןǝsoW ɐן ʇǝ ǝɔɐsן∀,I
© ExploraLyon – Le jeu de piste sur l’histoire de Lyon
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