Occupation autrichienne de Lyon
Le 31 juillet 1815, le gouverneur autrichien Roschmann exige de la Ville de Lyon un tribut d’occupation de 12 millions de francs.
📌 Entrés le 17 juillet, c’est la deuxième fois que les Autrichiens occupent la ville et la rançonnent… La première occupation avait eu lieu un an plus tôt lors de la campagne de France dans le cadre de la guerre de la 6ème coalition contre Napoléon. Après la bataille de Limonest du 20 mars 1814 – perdue par le général Augereau – les autorités municipales avaient en effet remis les clés de la ville au général autrichien von Bubna.
📌 Cette seconde occupation fait suite à la tentative de reprise du pouvoir par Napoléon lors des 100 jours – entreprise qui s’est tristement achevée à Waterloo face à la 7ème coalition le 18 juin 1815.
📌 En juin précédent, les 25 000 hommes du général Suchet étaient parvenu à repousser jusqu’en Suisse les troupes du Royaume de Sardaigne mais elles avaient dû se retirer de Lyon quand les 60 000 Autrichiens du général Frimont avaient passé la frontière le mois suivant.
📌 À la nouvelle de la seconde abdication de l’Empereur – parvenue le 25 juin 1815 – de nombreux Lyonnais avaient manifesté en faveur de son fils Napoléon II (l’Aiglon). C’est pourtant Louis XVIII qui est rétabli pour la deuxième fois sur le trône de France. Les royaumes coalisés victorieux s’offrent alors de généreux tributs dans les régions qu’ils occupent.
📌 Le comte de Fargues – maire de Lyon – a ouvert les portes au général Frimont et il souscrit généreusement à la demande de l’occupant qui ne quittera la ville en décembre 1815 une fois signé le traité de Paris du 20 novembre 1815 ramenant la France à ses frontières de 1790.
📌 Le camouflet de la bataille de Wagram du 6 juillet 1809 qui avait permis à Napoléon de vaincre l’Autriche et d’épouser la fille aînée de l’Empereur François Ier est définitivement effacé pour les Autrichiens. Refusé au profit des Bourbons, l’Aiglon restera d’ailleurs en exil à la cour de Vienne avec sa mère Marie-Louise d’Autriche.
📌 Les 3 clés symboliques de Lyon offertes à Napoléon en 1805 et remises aux Autrichiens en 1814 ne seront restituées à la ville qu’en 1924. Elles sont actuellement visibles au Musée Gadagne.
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