Blog de l'Histoire de Lyon – 17 février 1804

Liberté de culte

Le 17 février 1804, un arrêté préfectoral affecte au culte protestant la Loge du change.

📌 Pendant les guerres de religion du XVIIème siècle, les protestants avaient été fichés ou expulsés et leurs lieux de culte avaient été détruits ; le dernier Temple mis à sac avait été celui des Terreaux, en février 1567. Cette affectation témoigne donc de la réintégration progressive des protestants français dans leurs droits civils et religieux qui leur avaient été retirés au XVIIème, restitués en partie avec l’Édit de Nantes en 1598 puis à nouveau retirés avec l’Edit de Fontainebleau de 1685 (révrévocation de l’Edit de Nantes).

📌 Pendant la période révolutionnaire de 1789 à 1799, les protestants avaient activement participé à la vie politique au travers de personnalités comme Antoine Barnave, Pierre-Joseph Cambon, Rabaut Saint-Etienne, Benjamin Constant ou Jean-Paul Marat.

📌 Ils obtiennent l’égalité civile et la liberté religieuse grâce au premier consul Napoléon Bonaparte qui a aussi conclu un Concordat avec le pape Pie VII en 1801 – Concordat qui durera jusqu’à la loi de séparation des Églises et de l’État de 1905.

📌 À l’origine, cette loge du Change avait été créée sous François 1er au XVe siècle pour servir de bureau de change et de chambre de commerce entre les soyeux et les commerçants italiens.

📌 Elle avait été agrandie par l’architecte Soufflot en 1750. Transformée en salpêtrière (fabrique de poudre) en 1793, elle renaît donc sous forme de lieu de culte au début du XIXème.

📌 Le Temple du Change fait aujourd’hui partie des 3 temples de Lyon avec le Temple de la Lanterne construit en 1857 (10 rue Lanterne, 69001) et le Grand Temple construit en 1884 (3 quai Victor Augagneur, 69003 Lyon).
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📍 Temple du Change, Place du Change, 69005 Lyon
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💬 « Ainsi, Messieurs, les Protestants font tout pour la Patrie ; et la Patrie les traite avec ingratitude : ils la servent en citoyens ; ils en sont traités en proscrits : ils la servent en hommes que vous avez rendus libres ; ils en sont traités en esclaves. Mais il existe enfin une Nation Française, et c’est à elle que j’en appelle, en faveur de deux millions de Citoyens utiles, qui réclament aujourd’hui leur droit de Français. Je ne lui fais pas l’injustice de penser qu’elle puisse prononcer le mot d’intolérance ; il est banni de notre langue , où il n’y subsistera que comme un de ces mots barbares et surannés dont on ne se sert plus, parce que l’idée qu’il représente est anéantie. Mais, Messieurs, ce n’est pas même la Tolérance que je réclame ; c’est la liberté ».
Célèbre discours prononcé par Rabaut Saint-Étienne le 23 août 1789 à la tribune de l’Assemblée Nationale.
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❓QUIZZ : Comment s’appelle le calendrier perpétuel actuellement présent sur le cadran gauche de la façade ?
✅ Réponse : ǝdoɔsoןɔʎϽ un
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